Résidence : 05 septembre - 28 octobre 2022
Dans le cadre du programme Suite initié par le Centre national des arts plastiques en partenariat avec l’ADAGP, HASY accueille l’artiste Coline Jourdan en résidence de septembre à octobre 2022.
Exposition : 29 octobre - 31 décembre 2022
Coline Jourdan est photographe plasticiennenée en 1993 à Lyon.
En 2012, elle entre à l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon où elle obtient en 2015, le diplôme National d’Arts Plastiques puis le diplôme National Supérieur d’Expression Plastique en 2017.Ses projets photographiques engagent une réflexion sur la présence du toxique dans notre environnement quotidien et sur ses impacts souvent imperceptibles. Elle se livre ainsi à différentes manipulations chimiques qui troublent la surface de la photographie.
Son travail a été présenté dans des expositions collectives et personnelles (Musée Nicéphore Niepce dans le cadre du Prix du tirage photographique Ateliers Vortex en 2019 ; Festival de La Gacilly, Baden, Autriche, 2021 ; Artefacts, (Résidence 1+2), Chapelle des Cordeliers, Toulouse, 2020 ; Les noirceurs du fleuve rouge, Galerie Full B1, Rouen, 2019). En 2021, elle reçoit le Soutien à la photographie documentaire contemporaine du CNAP, ainsi que l’aide individuelle à la création de la Région Normandie. La même année, elle est lauréate de la bourse d’artiste 50CC Air de Normandie. www.colinejourdan.com
Le projet
Soulever la poussière est le second volet d’une œuvre interrogeant les effets de l’extractivisme minier. Cette série concentre son regard sur l’ancienne mine d’or et d’arsenic de Salsigne, située dans la vallée
de l’Orbiel, dans l’Aude. Elle fut la plus grande mine d’or d’Europe et la plus grande mine d’arsenic au monde, ayant fourni l’arsenic
nécessaire à l’armée américaine pour la création de l’agent orange et l’agent bleu lors de la guerre du Vietnam. Aujourd’hui, l’extraction s’est arrêtée, mais la mine continue de façonner le paysage.
Ce qui saute aux yeux, c’est qu’on ne voit rien. La nature, les sols et les eaux de la vallée de l’Orbiel présentent néanmoins des taux de pollution importants.
Coline Jourdan a commencé cette recherche début 2020 lors de la résidence 1+2, résidence ancrée à Toulouse associant photographie et les sciences en partenariat avec le CNRS.
Soulever la poussière mêle photographie documentaire, reportage scientifique et une démarche plasticienne.Cette rencontre sera à la fois liée à une esthétique romantique, mais aussi à un constat objectif, un observatoire du paysage, afin de proposer une réflexion sur la vallée, d’apparence bucolique, redevenue verdoyante, mais imprégnée d’un romantisme intoxiqué.
Suite...
Expérimenter Produire en Exposant
Pour la 8e édition du programme Suite, le Centre national des arts plastiques (Cnap), en partenariat avec la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP), s’associe avec des lieux indépendants pilotés par des artistes ou de jeunes commissaires soucieux de renouveler les pratiques curatoriales. Le programme Suite souhaite ainsi donner une visibilité publique à une sélection de projets ayant bénéficié d’un soutien à un projet artistique ou à un projet de photographie documentaire du Cnap en les accompagnant dans le cadre d’une exposition.
Le Cnap
Le Centre national des arts plastiques (Cnap) est l’un des principaux opérateurs de la politique du ministère de la Culture dans le domaine des arts visuels contemporains. Il enrichit, pour le compte de l’État, le Fonds national d’art contemporain, collection nationale qu’il conserve et fait connaître par des prêts et des dépôts en France et à l’étranger, des expositions en partenariat et des éditions. Avec plus de 107 000 œuvres acquises depuis plus de deux siècles auprès d’artistes vivants, la collection du Cnap constitue un ensemble représentatif de la variété des courants artistiques. Acteur culturel incontournable, le Cnap encourage la scène artistique dans toute sa diversité et accompagne les artistes ainsi que les professionnels à travers plusieurs dispositifs de soutien. Il contribue également à la valorisation des projets soutenus, par la mise en œuvre d’actions de diffusion.
www.cnap.fr
L’ADAGP
Fondée par des artistes en 1953, l’ADAGP représente près de 200 000 artistes de tous pays, dans toutes les disciplines des arts visuels : peinture, sculpture, photographie, design, bande dessinée, illustrateurs jeunesse, graffiti, art vidéo, art numérique, architecture... Au cœur d’un réseau international de 50 sociétés sœurs, l’ADAGP perçoit et répartit les droits des artistes, les protège et se bat pour l’amélioration du droit d’auteur. À travers son programme d’action culturelle, l’ADAGP encourage la scène créative en initiant et/ou en soutenant financièrement des projets propres à valoriser les arts visuels et à en assurer la promotion à l’échelle nationale et internationale.
www.adagp.fr
Expérimenter
Inscrits dans un réseau de diffusion culturelle sur le territoire national, ces espaces d’expositions, tournés vers l’émergence et l’expérimentation, sont des relais artistiques qui prennent en compte toutes les écritures et formes de la création actuelle et participent à une lecture transversale et décloisonnée de l’art contemporain. Ils donnent une place importante à l’engagement de l’artiste dans son travail de création et apportent des réflexions novatrices sur la manière de montrer et de penser tant la réalité du travail de création que les œuvres.
Produire
Considérant la nature expérimentale des projets qu’il soutient, le Cnap a initié ce programme afin de rendre possible des expositions significatives de la diversité des recherches et de la création. Ainsi, il accompagne les artistes dans le développement de nouvelles réflexions sur les modes de production et de fabrication des œuvres.
Exposer
Pour 2022, le programme Suite, en partenariat avec balak, bermuda, HASY, le Radar, Ravisius Textor et la Tannerie, propose aux publics ces expositions de septembre 2022 à janvier 2023.